Pose, c’est la nouvelle série explosive de Ryan Murphy, après les incontournables American Horror Story, Feud ou encore American Crime Story. Le réalisateur aux multiples facettes a collaboré avec deux autres scénaristes pour créer cette petite perle : Steven Canals et Brad Falchuk.

 

 
La série Pose se déroule au cœur des années 80 à New York, au moment où le luxe de l’ère Trump commence à émerger et que le SIDA commence à faire des ravages. Le show raconte l’histoire de jeunes personnes issues de la communauté LGBTQ+ qui rêvent de faire carrière dans le monde des arts. On suit Blanca, qui fera tout pour se créer sa propre famille. Elle prend alors sous son aile Damon, jeune homme gay rejeté par sa famille, qui rêve de devenir danseur professionnel.

Vont défiler plus de 50 personnages issus de la communauté LGBTQ+. Et c’est d’ailleurs un record : selon une étude de GLAAD (association spécialisée dans les statistiques liées à la représentation LGBTQ+ dans les médias), il y a 58 personnages issus de cette communauté dans la série Pose sur 900 personnages LGBTQ+ réguliers toutes séries américaines confondues en 2017. Plus que n’importe quelle autre série, Pose plonge au cœur de cette culture dans laquelle on s’immerge avec plaisir.

La série Pose nous montre aussi ce qu’est la ball culture d’une manière inédite et magnifique. Le concept : plusieurs groupes nommés houses s’affrontent lors de concours de danse et de mode principalement. C’est notamment à cette occasion qu’est né le voguing, danse émancipatrice popularisée par Madonna dans les années 80 et 90. Dans Pose deux houses s’affrontent et elles n’y vont pas de main morte. La ball culture constitue une zone de confort pour les personnes qui se sentent rejetées par la société et peuvent là s’assumer, s’exprimer pleinement, sans aucun jugement.
 

 
Même si les sujets abordés dans Pose ne sont pas très originaux, l’homosexualité, la prostitution, le SIDA, le rejet par la famille, leur traitement est clairement maîtrisé à la perfection dans la saison 1. On se met alors à la place des personnages, et on arrive même à ressentir leur douleur et leur peine. De plus, l’enjeu sociétal qu’est l’émergence de la culture LGBTQ+ (et aussi l’émergence du sida), est abordé avec délicatesse, sans négliger l’importance de ces sujets.

Un autre sujet est abordé de manière plus subtile dans la série : la famille. Non pas la famille du sang, mais celle que l’on choisit, celle qui nous accepte et nous aime tel que l’on est. Tout ceci fait que Pose offre de nombreux moments absolument bouleversants, que ce soit lors de grands effets dramatiques, ou tout simplement dans des scènes de la vie de tous les jours. Et le sentiment de proximité avec les personnages rend la série tout simplement captivante.

Pose peut d’ailleurs se vanter d’avoir réuni un casting au top, cohérent, et diversifié. La série repose principalement sur Mj Rodriguez, alias Blanca, une femme pleine de doutes, mais d’une force incroyable. Il y a aussi Dominique Jackson, parfaite dans son rôle de queen insatiable. Et la sublime Indya Moore, qui crève l’écran grâce à son jeu d’actrice impressionnant et sa beauté transcendante. Et n’oublions pas Evan Peters, une des muses de Ryan Murphy, ou encore Kate Mara, Billy Porter et Charlayne Woodard, qui sont tous parfaits dans leurs rôles respectifs.

Bref, la série Pose vaut vraiment le coup d’être regardée attentivement. Pose est diffusée sur FX aux États-Unis et sur Canal+ Séries en France. La première saison est disponible en replay sur myCanal.