De l’importance des serviettes hygiéniques

Nous sommes bien contentes de pouvoir acheter et porter des serviettes hygiéniques confortables, efficaces et discrètes lorsque nous avons nos règles, non ? Nos ancêtres ne pouvaient pas en dire autant… Il y a toutefois encore aujourd’hui de (trop) nombreuses femmes qui ne peuvent se permettre d’acheter des protections menstruelles. Nos serviettes hygiéniques, tampons et autres cups menstruelles sont pourtant essentiels pour notre bien-être (minimum) quelques jours chaque mois.

Petite histoire des serviettes hygiéniques

Tu as toujours voulu connaître l’histoire des serviettes hygiéniques ? La voici.

Les serviettes hygiéniques ont connu des débuts laborieux mais qui remontent à l’Antiquité… Il existe en effet des ancêtres de nos serviettes hygiéniques actuelles depuis 1 550 avant Jésus Christ. En Égypte, les femmes utilisaient des tampons faits de papyrus ramolli. En Grèce, elles concevaient des compresses de lin enroulées autour de petits bouts de bois.

Au Moyen-Âge : pas de slip, pas de serviette. Ce sont les jupons qui servaient de protection hygiénique pour les femmes les moins aisées. Pour les plus riches, des « chauffoirs », des chiffons en coton, lin ou laine, étaient maintenus par des ceintures. Ah, oui, et aussi : les femmes indisposées au Moyen-Âge étaient maléfiques…

À partir de la 2ème moitié du XIXe siècle les médecins découvrent l’ovulation et sa relation avec les règles. Louis Pasteur met au point la théorie microbienne dans les années 1860 et on sait donc désormais qu’il n’est pas sain de garder du sang séché sur soi pendant plusieurs jours. Les serviettes hygiéniques jetables font alors leur apparition. La première serviette hygiénique jetable date de 1888 : un linge en lin maintenu avec une épingle à nourrice. Et la commercialisation des serviettes hygiéniques aux États-Unis date de 1896.

Au XXe siècle les serviettes hygiéniques se démocratisent. Après la Première Guerre mondiale, des serviettes hygiéniques amovibles sont commercialisées. À partir de 1920 les serviettes hygiéniques sont fabriquées en coton. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les femmes utilisaient un morceau de serviette éponge pour fabriquer leurs serviettes hygiéniques.

Le premier tampon jetable date, lui, de 1934 : un tube de 5 cm x 15 cm ! Il a été très utilisé par les femmes mobilisées pendant la Seconde Guerre mondiale.

En France, la commercialisation des serviettes hygiéniques jetables date de 1963. Les bandes adhésives apparaissent dans les années 70. Les rabats souples, dans les années 90. Dans les années 2000 est inventé le protège-slip pour string.

La protection hygiénique aujourd’hui

Aujourd’hui, on trouve des modèles de protections hygiéniques de toutes sortes, pour tous les besoins, pour toutes les femmes.

Coupe menstruelle (inventée dans les années 30), culotte menstruelle (lavable), serviette hygiénique bio, ou bien serviette hygiénique lavable, protection pour jeunes ados, tuto pour coudre ses serviettes hygiéniques lavables maison, ou encore protection pour flux important (serviette post accouchement…), maillot de bain menstruel… Et il y a même le « flux instinctif libre » : pas de protection mais la contraction du périnée qui doit permettre de retenir le sang… Aventureux !

De nombreuses marques proposent désormais des protections menstruelles sains, confortables et ultra efficaces. On a presque envie d’avoir ses règles (presque – faut pas déconner non plus). À découvrir, par exemple, les jolies culottes Réjeanne et la nouveauté les maillots de bain menstruels. Les produits Réjeanne sont fabriqués en France, sans produits toxiques, certifiés Oeko-Tex®. Ils sont aussi jolis, confortables et efficaces.

Car on a besoin, lorsqu’on a nos règles (et tout le temps en fait), de se sentir propres, bien sûr, et aussi confiantes, comme tous les jours en fait. On a besoin également de ne pas avoir à penser à nos règles (quel intérêt ?). Il y a déjà bien assez à faire avec des douleurs éventuelles (migraines, poitrine…), des sautes d’humeur parfois (voire des envies de violence – oui, ça arrive)… Il y a également la privation de certaines positions sexuelles (voire de sexe tout court) ! Et aussi les bouffées de chaleur, les boutons d’acné, la fatigue… Bref, les règles ne sont pas toujours une partie de plaisir. Nos serviettes hygiéniques, tampons et autres cups menstruelles sont donc essentiels pour notre bien-être (minimum) ces quelques jours chaque mois.

Des protections hygiéniques pour toutes les femmes. Ou pas. Sachant qu’une femme a ses règles en moyenne 500 fois sur 39 années au cours de sa vie, le montant des protections hygiéniques atteint facilement plusieurs milliers d’euros en tout. La précarité menstruelle est la difficulté pour des filles et femmes de se procurer des protections hygiéniques, par manque de moyens. Outre les serviettes hygiéniques ou tampons, lors des règles il faut aussi parfois acheter des antidouleurs, de la lingerie neuve le cas échéant… Une étude de l’Ifop de 2019 estime ainsi le nombre de femmes concernées par la précarité menstruelle à à 1,7 million ! Dans le monde, 1 femme sur 10 est confrontée à la précarité menstruelle.

Comment aider à lutter contre la précarité menstruelle ? En achetant des serviettes hygiéniques pendant les collectes alimentaires organisées dans les magasins (les collectes englobent les produits d’hygiène comme les produits alimentaires). Ou bien en faisant des dons à des associations de lutte contre la précarité menstruelle, comme M.A.Y. ou Règles élémentaires par exemple.

 

Publi-rédactionnel

Rédigé par

Marie-Aube

Rédactrice web et print indépendante depuis plus de 10 ans, auteure et blogueuse, passionnée par l’écriture. So What ? est mon blog, engagé, féminin, créatif, drôle et sérieux.