À l’occasion des Journées des Métiers d’Art qui se dérouleront du 30 mars au 1er avril, j’ai eu l’occasion, le jeudi 1er mars, de rencontrer en avant-première trois créateurs passionnés et passionnants. Aujourd’hui, place à la visite de l’atelier Tzuri Gueta !
Sous le Viaduc des Arts s’ouvre la Galerie parisienne de Tzuri Gueta. Un vaste espace dans lequel se côtoient bijoux, œuvres d’art (dont le superbe vélo Récif) et objets design. Intimidant ? Un peu.
L’assistante de Tzuri, Émilie, m’annonce que le créateur est à Miami pour la présentation de quelques-unes de ses pièces uniques au Norton Museum of Art de Palm Beach. Je ne peux donc pas le rencontrer aujourd’hui. Décevant ? Un peu.
Mais je suis bien encadrée, et Émilie m’explique le parcours de ce créateur israélien atypique qui doit son succès à une rencontre très spéciale : celle de la silicone. En effet, parallèlement à son travail de chasseur de tendances, Tzuri Gueta développe des expérimentations sur les matières et dépose en 2004 un brevet d’ennoblissement pour sa technique de « dentelle siliconée ». Cette matière organique et fascinante est aujourd’hui le point commun de toutes ses créations (bijoux, design, art et textile pour la haute couture)…
Après avoir passé en revue les bijoux et les objets exposés en bas, nous grimpons un petit escalier pour déboucher sur une autre partie de la galerie, qui abrite quelques kakemonos (panneaux) de l’œuvre Abysse présentée au musée d’art contemporain de Tel Aviv en 2010 et un lustre Perle de Pluie, récemment exposé au VIA.
Puis vient le moment de pénétrer le saint des saints… Dans l’atelier, Caroline, Tony, Oriana et une deuxième Émilie s’affairent : l’un s’occupe d’un litige, l’autre d’une retouche sur une bande de dentelle siliconée, une autre de préparer de mystérieux bijoux pour un défilé, une autre encore de mettre la dernière main à des sacs renversants de créativité… Tous les quatre sont absorbés par leur ouvrage et sont enveloppés dans de curieux sweat-shirts maculés de concrétions multicolores : eh oui, travailler la silicone, ça tache !
Outre cet « inconvénient », la silicone une matière sensorielle et sensuelle qui attire irrésistiblement l’œil et la main et qui, de plus, est propice à de multiples déclinaisons. Fleurettes, boules, anémones, coraux et autres formes abstraites ou non se côtoient sur des étagères, se marient sur un sac, donnent forme à un bijou étonnant…
Je suis accompagnée d’une blogueuse et nous allons, en exclusivité, pénétrer le secret de cette mystérieuse dentelle siliconée, en mettant nous-mêmes la main à la pâte ! Une expérience que je ne m’attendais pas à faire, mais qui se révèle instructive et pas si évidente : il faut le tour de main, c’est certain… Mais attention, secret défense, il est interdit de prendre des photos de l’atelier et de dévoiler le moindre détail de fabrication. Motus et bouche cousue, donc.
Pendant cette visite qui a duré deux heures, j’ai découvert un savoir-faire unique et un univers original, empreint d’inspiration organique et marine. Je suis sortie enchantée et émerveillée, mais j’avais encore deux visites tout aussi enrichissantes qui m’attendaient… La suite très bientôt !
Le site du créateur : www.tzurigueta.com
N’oubliez pas que vous aurez la possibilité de découvrir vous aussi l’atelier Tzuri Gueta du 30 mars au 1er avril ! Informations sur www.journeesdesmetiersdart.com
Toutes les photos m’ont été aimablement transmises par le service de presse Tzuri Gueta, hormis celle intitulée Quelques bijoux en silicone, qui est de moi.