Les poils sont – malheureusement – une réelle source de complications voire de stress dans notre quotidien. Et ce, depuis toujours (ou presque). Oui, oui, mêmes les Romaines dans l’Antiquité faisaient la chasse au moindre poil, Cléopâtre s’épilait intégralement… On en fait tout un plat, alors qu’au final, avoir des poils est naturel et n’enlève rien à notre féminité !

 

Belle sans poils

Quelle femme ne s’est jamais sentie si belle et si douce après une séance d’épilation ? Toucher ses jambes toutes lisses, ne plus voir un seul poil dépasser… Bref, une petite satisfaction. On oublie vite la douleur de la bande de cire, de l’épilateur électrique, la peau desséchée par les séances d’épilation, le temps consacré à s’épiler, le rasage quotidien ou presque pour celles qui utilisent un rasoir (mode d’épilation le plus utilisé par les Françaises et même les Européennes) et les poils qui repoussent au bout d’à peine 2 jours, plus durs et plus foncés, les démangeaisons, les jambes qui piquent… Alors, pourquoi est-ce qu’on s’acharne autant à retirer ces satanés poils ?

Dans notre société occidentale, s’épiler est synonyme de propreté mais aussi de beauté. Et c’était aussi le cas en Grèce Antique, où l’on s’épilait intégralement, hommes et femmes, même le crane (et on portait des perruques), pour des raisons d’hygiène et d’esthétique. On s’imagine que les poils (pourtant attributs naturels humains) sont dégoûtants, odorants… Et on aurait presque envie de s’épiler tout le corps, nous aussi, tiens ! De plus (et surtout), les poils ne sont pas vus comme féminins, et rendraient les femmes peu attirantes. Mais ça, c’est notre culture qui nous l’impose… Le “diktat du poil épilé” !

Et belle à poils !

Or, aujourd’hui, on voit de plus en plus de femmes s’assumer avec leurs poils. Et s’afficher sur les réseaux sociaux. On a croisé le hashtag #januhairy (un jeu de mot que l’on pourrait traduire par « janvier poilu ») en début d’année qui incitait les femmes à ne pas s’épiler pendant 1 mois, ou le hashtag #hairylegclub (« le club des jambes poilues ») sur Instagram. Les femmes n’hésitent pas à montrer qu’avoir des poils, c’est être belle, c’est être désirable, et c’est tout simplement normal.

Et puis, de toutes façons, le poil est un atout essentiel pour notre santé. En effet, les poils permettent de conserver la barrière naturelle de la peau qui sert à l’hydrater en permanence. Alors pas de poils égale peau sèche. Enfin, il est évident que conserver nos poils n’est pas sale. Et même ne pas se doucher tous les jours n’est pas sale…

Et si on testait nous aussi ? Un mois sans épilation. Nulle part ! Chiche ! Juste pour voir ce que ça fait de garder tous ses poils (des sourcils aux jambes).
Après plusieurs décennies de chasse aux poils, il va falloir s’habituer à leur présence sur notre corps… Il y a pas mal d’avantages à arrêter de s’épiler : gagner du temps, faire des économies d’argent (plus de produits et autres appareils pour l’épilation à acheter), moins agresser sa peau, faire un choix (qui contredit la tendance générale mais à tendance à trouver de plus en plus d’adeptes) plutôt que suivre le mouvement, être (encore plus) bio et naturelle.

Et arrêter de s’épiler est devenu un acte féministe. Autant qu’afficher ses jambes et aisselles poiles sur les réseaux sociaux. Un acte qui signifie, notamment, « je fais ce que je veux de mon corps ». « Et peu importe les regards de travers des femmes et des hommes dans la rue, j’aime mes poils. » Peut-être même qu’un jour le regard que notre société porte sur la pilosité féminine – et sur le corps féminin en général – changera et que chaque femme pourra librement choisir comment s’épiler ou pas, décider de faire tout ce qui lui plaît avec son corps…
 


 

En attendant, gardons bien en tête que nous sommes belles, avec ou sans poils ! Et vous, êtes-vous plutôt team AvecPoils ou team SansPoils ?