Elle est l’une des premières choses qu’on nous enseigne, petits : l’écriture. Après la parole, viennent les courbes, ponts, barres et boucles, puis les mots, pour enfin parvenir à former des phrases et à communiquer… Non sans mal parfois, mais finalement, qu’importe le style ! L’essentiel n’est-il pas de parvenir à exprimer les choses ? Et plus encore, si l’écriture parvenait à nous libérer de nos maux ? Et si on testait l’écriture thérapeutique ?

 

Les bienfaits de l’écriture thérapeutique

Écrire est un acte qui paraît naturel, facile, lorsque nous prenons notre stylo pour un besoin du quotidien, comme une correspondance administrative, ou un mot laissé à quelqu’un pour lui donner une information.

L’écriture thérapeutique ou graphothérapie consiste à poser sur le papier nos pensées et nos émotions. Pour cela, il faut accueillir avec bienveillance ce que l’on ressent et lâcher prise.

Coucher sur le papier nos émotions, tout ce qui nous vient à l’esprit permet, en premier lieu, de se rendre compte de ce qui nous convient, nous heurte, nous stresse… Des idées pourront venir auxquelles nous n’avions jusqu’alors pas vraiment fait attention. Et les lire sur notre feuille nous permet de mettre le doigt dessus. Un premier pas indispensable pour résoudre un problème.

Et, lorsque l’on lit sa liste, son texte avec notées dessus ses émotions, on prend un petit peu de recul, de hauteur. Est-ce que telle émotion est bonne pour moi ? Est-ce que je ne créé par un problème avec telle autre où il n’y en n’a pas vraiment ? Comment régler telle cause de stress ou de tristesse ? Là, on pourra continuer son texte : face à chaque problème ou question, réfléchir à des réponses possibles, à des solutions, des remèdes à nos problèmes… Il n’y aura plus qu’à les mettre en œuvre ! (Mais on aura déjà avancé !)

Comment se lancer ?

Lorsqu’on pratique l’écriture thérapeutique, il ne s’agit pas de se demander si vous écrit bien ou non. Il n’est pas nécessaire d’avoir la plume facile ni d’être bonne en orthographe. Tout le monde peut avoir recours à l’écriture thérapeutique, quel que soit son niveau en rédaction. Dans l’exercice de l’écriture thérapeutique, il ne faut d’ailleurs pas essayer de contrôler ce qui sort. Il faut être naturel et spontané.

Concernant le support, on peut utiliser un carnet, une feuille libre… L’important est d’être à l’aise face au support choisi et qu’il nous inspire. Prenez un stylo, et c’est parti ! On dit souvent que l’écriture manuscrite est à privilégier par rapport au clavier d’ordinateur ; elle est plus lente, permet de se poser, change du quotidien pour celles qui sont toute la journée devant leur ordinateur.

On peut, pour se lancer, choisir de donner une intention à son écriture. Par exemple, sous la forme d’une lettre, que l’on n’envoie pas, mais que l’on écrit comme si on s’adressait à quelqu’un – un lecteur anonyme. On peut aussi écrire sous la forme d’un poème, d’une liste… Tout ce qui nous parle, nous inspire !

Il est préférable de choisir un moment de calme, chez soi, par exemple, lorsqu’on est seule. On se concentre ainsi mieux sur les émotions et besoins qui vont « sortir » sur le papier. Mais on peut tout à fait partager ce moment. Le faire en amoureux, entre amis, entre proches, ou même au cours d’ateliers d’écriture thérapeutique, en groupe, avec des inconnus donc ! L’animateur oriente les participants pour trouver un angle d’attaque, propose des exercices ciblés…