Beyrouth, la nuit

La nuit à Beyrouth, le match Alemagne-Ghana de la Coupe du monde de football de 2010 va bientôt être lancé, 6 personnages, hommes et femmes, se croisent et vivent dans cette ville de tous les excès, entre boîtes de nuit et traces de la guerre, traditions et Occident…

Beyrouth la nuit
Diane Mazloum
Éditions Le livre de poche
Paru le 14 octobre 2015
216 pages
6,90€

 
Diane Mazloum : née à Paris, elle a grandi à Rome en Italie. Elle a entamé des études d’astrophysique à Paris, puis a fait des études de design au Liban. Elle vit à Beyrouth.

 
J’attendais beaucoup de ce roman : découvrir Beyrouth en 1er lieu, la vie dans cette ville pleine de contradictions, découvrir des personnages imprégnés de cette ville, complexes, déchirés, et que leur jeunesse pousse à vouloir vivre plus que tout, j’attendais aussi un roman parfois sulfureux, souvent émouvant… Étant donné le nombre de pages, seulement 216, j’attendais un roman qui va à 200 à l’heure. Mais je n’ai rien lu de tout ça. Ma déception est proportionnelle à mes attentes.

Les personnages d’abord, sont ennuyeux, insipides. Marylou semble être un peu bêtasse et le faire exprès, difficile de s’attacher. Les garçons, Kamal en 1er, sont obsédés sexuels et pas très attachants non plus.

Dans les 61 1ères pages (sur 216 donc) je n’ai vu de Beyrouth qu’1 ou 2 ruelles, et la chambre d’hôtel dont Marylou s’évertue à saccager la salle de bains en essayant de boucher les tuyaux d’évacuation avec ses nombreux vieux souvenirs de ses histoires de cœur passées.

En guise de « sulfureux », un « Pisse-moi dessus !» et une (très) longue (et soporifique) description de scène de sexe avec une femme… dont l’ancien amant vient d’apprendre qu’elle était morte. Glauque. Et pas sexy. Et des scènes de sexe qui ressemblent plus à des scènes de torture : « Une espèce de rictus lui crispe soudain le visage et c’est tout son corps qui s’arrache brusquement de son vagin en étouffant un cri. » Je ne visualise pas très bien en fait…

Il y a moult descriptions extrêmement détaillées, et dans un récit si court, cela fait juste paraître le temps plus long, beaucoup plus long. On apprend par exemple que l’un des personnages à un « nouveau téléviseur plasma full HD ». On connaît la couleur de son réfrigérateur, tous les appareils électroménagers que compte sa cuisine. Il n’y a rien de moins intéressant.

Bref, je n’ai vraiment pas apprécié ce roman, et j’en suis bien déçue, l’histoire me plaisait beaucoup !

Rédigé par

Marie-Aube

Rédactrice web et print indépendante depuis plus de 10 ans, auteure et blogueuse, passionnée par l’écriture. So What ? est mon blog, engagé, féminin, créatif, drôle et sérieux.