Cela peut arriver, une tante qui a des goûts très personnels, une cousine éloignée qui ne nous connaît pas du tout, ou juste sur un malentendu, et on se retrouve avec un (ou plusieurs !) hideux cadeaux de Noël et cette douloureuse question : j’en fais quoi ?? Voici 7 choses à faire (ou pas) avec les cadeaux de Noël que l’on n’aime pas.

 

© Jemastock

 

Les vendre

On le fait : pour débarrasser nos placards déjà bien encombrés, pour éviter d’accumuler des objets dont on est presque sûre de ne jamais se servir, pour gagner un peu d’argent (mais juste un peu).
On ne le fait pas : ce n’est pas très poli, ou correct, de vendre un cadeau qui nous a été offert. Et que répondre à la question « mais où as-tu placé le boudin de porte en forme de baguette de pain que je t’ai offert à Noël et que tu avais tant aimé » ? Rien… Et puis, un cadeau a une valeur sentimentale… Alors soit on vit avec ça sur la conscience (et advienne que pourra de notre karma), soit on trouve une autre idée…

Les offrir à une autre personne

On le fait : à la condition que celui qui nous a offert le cadeau et celui à qui on l’offre ensuite ne se connaissent pas et n’aient aucune chance de se croiser un jour. Notons l’économie réalisée puisqu’on ne dépense rien pour offrir un cadeau. Et on saura ce que ça fait d’offrir un truc moche, c’est une expérience à vivre.
On ne le fait pas : je ne sais même pas par où commencer tellement ça ne se fait pas. Sans compter que si le cadeau nous a déplu au point qu’on soit prête à tout pour s’en débarrasser, il y a un fort risque qu’il déplaise à quelqu’un d’autre. Mais les goûts et les couleurs…

Les planquer dans le grenier

On le fait : si on a un grenier, une cave, un placard-capharnaüm, une chambre d’amis à remplir, un cellier qui a encore des petits trous à combler… Bref, pour les spécialistes de « ça peut servir », c’est sûrement la solution idéale. Et point de remords : on n’a ni vendu ni jeté le vilain cadeau, on le conserve, consciencieusement. Pour notre karma, aussi, donc…
On ne le fait pas : parce que le grenier/placard/cellier déborde ! Et qu’on avait décidé d’y faire un tri. Autant commencer tout de suite : ne rien ajouter dedans. C’est une maladie (psy), l’habitude qui consiste à accumuler encore et encore des objets pour ne surtout jamais s’en servir. Et veut-on être malade des objets ? Non.

Les customiser

On le fait : si on est créative, douée avec ses mains, voici une heureuse manière de conserver ET d’utiliser les cadeaux moches, qui seront devenus jolis donc, puisqu’on les aura customisés à notre goût. Que dire à tante Gudule qui nous demandera pourquoi son boudin de porte baguette de pain a une nouvelle housse liberty assortie à la déco de la maison de campagne ? Qu’il était tâché, qu’on a dû l’arranger un peu, qu’on a voulu essayer quelque chose de nouveaux, ou rien du tout.
On ne le fait pas : si on a de la bouillabaisse dans les doigts, on évite de détruire irrémédiablement le boudin de porte baguette de pain, au risque de le rendre plus hideux encore (si c’est possible). On perdrait du temps, de l’énergie et on ne gagnerait rien du tout. Juste un boudin de porte en forme de baguette coupé en 4 et éventré à 17 endroits. Va expliquer ça à tante Gudule…

Les jeter

On le fait : parce que quand c’est moche, parfois, c’est juste moche. Et un cadeau conservé est un nouvel objet qu’il faudra dépoussiérer, classer, ranger, nettoyer. Et surtout, c’est la solution la plus rapide (et radicale).
On ne le fait pas : ce n’est pas très écolo de jeter. L’écolo préférera customiser, recycler, upcycler ou encore composter…

Les upcycler

On le fait : upcycler (ou surcycler) c’est détourner un objet de son utilisation 1ère pour créer un nouvel objet, différent. Le boudin de porte en forme baguette de pain deviendra : un nouveau coussin (on récupère la mousse et on créé un nouveau coussin avec un autre tissu), une peluche pour les enfants (après découpage, couture, redécoupage et recouture)… Vous voyez l’idée.
On ne le fait pas : si on n’a de la bouillabaisse dans les doigts, à nouveau, ce n’est pas une solution pour nous, et dans ce cas le boudin de porte ne sera jamais plus joli que maintenant. Et on peut aussi manquer de temps, avoir la flemme (ça arrive), n’en avoir pas du tout envie… Dans ce cas, gardez votre cadeau moche !

Les garder, les utiliser et prendre sur soi

On le fait : quand on n’est ni créative, ni douée pour mentir (lorsqu’on se débarrasse d’un cadeau moche, il faut s’attendre à trouver une bonne excuse à son absence de la maison), ni dotée d’un grenier à toute épreuve, et qu’on a un sens particulièrement aigu des convenances, on garde son cadeau moche, et on vit avec ! On pourrait finir par s’y habituer et ne plus le voir, sait-on jamais…
On ne le fait pas : si on est fan de déco et qu’on a une veille tante fan de déco-moche qui s’obstine à nous offrir des laiderons décoratifs chaque année, il arrive un moment où on est en droit de saturer et de se rebeller contre ses vilains cadeaux. Je trouve. Dans ce cas, relire très attentivement cet article, et arrêter son choix sur une des solutions proposées plus haut, vraiment.

Rédigé par

Marie-Aube

Rédactrice web et print indépendante depuis plus de 10 ans, auteure et blogueuse, passionnée par l’écriture. So What ? est mon blog, engagé, féminin, créatif, drôle et sérieux.