Et fière de l’être ! En toute sincérité, je ne fais pas partie des nostalgiques des années 80. Je ne suis pas de ces trentenaires qui remuent leurs (jolies) hanches trentenaires sur les tubes des années 80 et font la chenille – nostalgie. J’écouterai plus Linkin Park ou Marilyn Manson là en fait… Mais j’ai été de ces enfants subjugués devant leur émission préférée : le Club Dorothée. Et j’assume.

 
Logo Club Dorothée
 
Vous avez peut-être regardé, comme moi, le documentaire de D8 Génération Club Dorothée : l’incroyable histoire d’une émission culte, diffusé pour la 1ère fois le 16 décembre 2014 et rediffusé le 28 mars dernier à 20h50 (c’est là que j’ai découvert le reportage). A la maison, nous sommes 2 trentenaires, ex fans du Club Dorothée. On n’a pas résisté. 2 heures de retour en arrière, de Madeleine de Proust, de mangas, de Musclés… 2 heures pendant lesquels on a eu à nouveau 10 ans. On était vraiment tout excité devant le poste, comme des mômes : Oh je me souviens de ça ! Moi aussi je regardais les noms dans la liste des anniversaires même si je n’avais pas ma carte de membre. Mais moi j’adorais quand Jacky se prenait des sceaux d’eau sur la tête ! Et j’adoraiiiiiiiiiiiis Les Chevaliers du Zodiaque. Et oui, je regardais fidèlement Hélène et les garçons. Mais c’était ma chanson préférée : Allô, allô, Monsieur l’ordinateur… Des mômes !

C’était tout un monde, toute une époque, un club privé pour les enfants, un truc juste pour nous, qui nous faisait ressentir que nous étions importants – on avait une émission adressée à nous seulement. Et il y avait les autres, encore plus privilégiés, qui avaient leur carte de membre du Club Dorothée. C’était mon Club huppé, ma société secrète, mon équipe de pom-pom girls (non, je ne crois pas que j’aurais été pom-pom girl dans un lycée américain…) : un VIP groupe pour les enfants de la Haute (Société Dorothèsque). Pas grave, j’avais tout de même le plaisir de regarder toutes les émissions, séries, mangas que je voulais (enfin, sauf quand ma mère n’était pas d’accord, mais je savais bien comment rebrancher la télé… à cette époque il n’y avait qu’UN fil).

C’était l’époque où le sang était rouge dans les dessins animés à la télé (allez expliquer aux enfants aujourd’hui que ce qui coule dans leurs veines est rouge mais ce qui coule dans celles des Pokemon – si tant est qu’ils aient des veines – est jaune ou bleu ou transparent) ; où faire des bisous bisous à plus de 2 potes de fac faisait de vous une fille pas bien (cf. Hélène et les garçons) ; où le garçon que tu rencontres à la fac est forcément celui que tu vas épouser (toutes les sitcoms du Club Dorothée) ; où c’est le garçon qui se fait harceler par une fille amoureuse (Cricri d’amour et Johanna) ; où le méchant a une tête de méchant – plus facile à détecter (dans les mangas) ; où les héros poursuivaient des quêtes plus importantes que leur satisfaction personnelle (Les Chevaliers du Zodiaque devaient sauver Athéna contre les méchants Chevaliers au cours de nombreuses batailles d’Asgard, des mers, des enfers ; Goldorak devait sauver la Terre, quand même) ; où les filles aussi faisaient du sport à haut niveau (Jeanne et Serge) ; où quand un homme sexy mais trop avenant draguait éhontément toutes les jeunes femmes qui croisaient sa route il se prenait un violent coup de massue sur la tête de la part d’une femme (Nicky Larson) ; où il fallait être gentil, poli, et porter des chaussettes rouge et jaune à petits pois… Le gentil gagnait toujours, les méchants étaient idiots, les tartes à la crème lancées sur la tête de Jacky étaient drôles (oui, tous les mercredis c’était drôle), il y avait Johnny Deep jeune (21 Jump Street), et il y avait même du rock – enfin presque (Lucile, amour et rock’nroll). Je ne vois vraiment pas ce que la presse de l’époque a trouvé à reprocher au Club Dorothée. Jaloux ! Les mauvaises langues n’atteignent pas une ex fan du Club Dorothée…

Aujourd’hui, nos enfants (enfin, je n’en ai pas encore, mais les enfants d’aujourd’hui quoi) regardent quoi ? Hein ? Dora l’exploratrice pour les tout petits, ou une bonne excuse – le dessin animé qui enseigne des choses – pour planter les gamins devant le petit écran (ou l’écran de 58 pouces) dès la naissance ou presque. Émilie, La Petite Géante ou une pseudo leçon de tolérance (envers les géants, si jamais on en rencontre un jour), dans lequel un personnage soupçonné est un personnage condamné – généralement le gentil qui n’a rien fait, et à la fin de l’épisode on s’en aperçoit et le méchant garnement est puni aussi (leçon de justice, présomption de culpabilité… charmant). Power Rangers Super Megaforce ou de la bonne utilisation des superlatifs. Ils n’ont rien inventé : avant eux, il y a eu Bioman, et Power Rangers (qui ont leur nouvelle version aujourd’hui) au Club Dorothée. Monster High : plus on se maquille, plus nos jupes sont courtes et plus on est maigre, mieux c’est… Winx Club, pareil, mais on est des fées, pas des monstres. Princesse Sarah, et oui, mais ça, c’était au Club Dorothée (bon, je ne l’aimais pas, celui-ci, elle le faisait un peu exprès, Sarah, non, de se retrouver dans ses situations toujours plus glauques les unes que les autres?). Jeanne et Serge, Bisounours… Ça aussi, c’était NOS dessins animés du Club Dorothée. Et oui, ils sont encore diffusés aujourd’hui. Totally Spies!, avec des filles espionnes super fortes et douées, mais un tantinet accrocs aux garçons, à la mode, et aux manucures. Pas super féministe en fait. Une ex fan du Club Dorothée est toujours de bonne foi.

Le Club Dorothée, c’était 10 ans et tous les records d’audience de la chaîne que le diffusait, TF1. Bref, après le Club Dorothée, on n’a rien vu de mieux – ni même d’aussi bien – pour les enfants ! D’ailleurs, interrogez n’importe quel trentenaire dans la rue, il vous dira qu’il est de cet avis. Il citera des dessins animés du Club Dorothée et au moins 5 titres de chansons de Dorothée. Si on s’en souvient, si on n’a pas loupé le documentaire (la 1ère diffusion du documentaire le 16 décembre 2014 a tout de même réuni 1,53 millions de téléspectateurs pour 4,3% de part de marché), si on conserve un aussi bon souvenir du Club Dorothée, c’est forcément parce que c’était bien !

Et parce que je sais ce qu’est être une ex fan du Club Dorothée…
 

Clip Allô, allô monsieur l’ordinateur de Dorothée.

 
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De rien !

Rédigé par

Marie-Aube

Rédactrice web et print indépendante depuis plus de 10 ans, auteure et blogueuse, passionnée par l’écriture. So What ? est mon blog, engagé, féminin, créatif, drôle et sérieux.