
Fini, le diktat des régimes ? Depuis quelque temps, une révolution gronde dans le monde de l’alimentation : celle de la méthode Glucose Goddess. Lancée par Jessie Inchauspé, biochimiste française installée aux États-Unis, celle-ci cartonne sur les réseaux sociaux… Et à raison ! La jeune chercheuse lutte contre la récente diabolisation du glucose en vulgarisant son rôle, pourtant crucial, par des graphiques ludiques et des posts variés. Son objectif ? Faire de cette molécule notre alliée plutôt que notre ennemie, à travers des astuces très simples à intégrer au quotidien. Sa promesse ? Énergie optimisée, bien-être retrouvé, sommeil apaisé, et j’en passe. Je dois admettre, à la lecture des premières pages de son livre, dans lequel elle détaille sa méthode, que j’étais d’abord un peu sceptique… Puis j’ai tenté l’expérience, intriguée par ces conseils qui ne se résument pas en une énième injonction nutritionnelle. Je me confesse à nouveau : ils ont changé ma vie. Laissez-moi vous expliquer comment.
Le glucose : un allié à consommer avec modération
Régimes gluten-free, diabolisation des pâtes ou du pain… À notre époque, le glucose n’a pas bonne presse, et on a tendance à vouloir le fuir plutôt que de l’adopter. Il faut dire que, même si celui-ci est absolument nécessaire à notre organisme, sa consommation excessive peut avoir des conséquences ravageuses sur notre santé.
Il est indispensable au corps humain
Avant toute chose : le glucose, késako ? C’est une source d’énergie essentielle à notre survie, ni plus ni moins. Comme tout animal — et végétal — nous avons besoin de force pour fonctionner ; les glucides, en l’occurrence, en constituent notre apport principal. Chaque infime partie de notre corps en utilise pour assurer une mission bien particulière.
Vous vous demandez comment les cellules de votre estomac l’aident à bien digérer, celles de votre cerveau à réfléchir, ou encore celles de vos yeux à voir ? Remerciez le glucose, qui agit à l’image d’un carburant dans l’organisme.
Et une chose est sûre : nous avons besoin de beaucoup de ces molécules. Nous en consumons, chaque seconde, environ 8 milliards de milliards ! Autrement dit, si chacune était un grain de sable, cela reviendrait à embraser toutes les plages de la planète en dix minutes. Impressionnant, non ? Celles-ci sont si indispensables que nous sommes même capables de les fabriquer nous-mêmes lorsqu’elles manquent à notre alimentation. Plus dingue encore, notre organisme est à ce point adaptable que lorsque la quantité de glucose devient malgré tout insuffisante, celui-ci va puiser dans notre stock de graisses pour les utiliser comme carburant remplaçant. (C’est là tout l’enjeu de certains régimes tels que l’Atkins ou la cure cétogène : faire chuter la consommation de glucides de façon drastique pour forcer la combustion de masse grasse.)
Il se cache partout
Nous mangeons du glucose depuis la nuit des temps. Les plantes sont capables d’en fabriquer en toute autonomie, et ont aidé nos ancêtres préhistoriques à survivre grâce à une alimentation à la fois végétale et animale. Intelligente nature ! Cette molécule a donc toujours fait partie de nos habitudes pour une excellente raison : son goût sucré est très séduisant.
Oui, s’il y a quelque chose que l’humain adore, c’est bien le sucre ! Celui-ci connaissait déjà un franc succès à l’âge de pierre, puisqu’il était synonyme de denrées sûres (si elles sont si bonnes, c’est qu’elles ne sont pas vénéneuses) et bourrées d’énergie. Lorsque nous en ingérons, notre cerveau fabrique immédiatement de la dopamine, cette fameuse hormone du plaisir. Celle-ci est également produite pendant une partie de jeux vidéos, un rapport sexuel, mais aussi par l’alcool, la cigarette, ou la drogue. Cependant, le moyen le plus simple d’en sécréter, c’est encore par le biais de l’alimentation.
Et ça, les industriels l’ont bien compris : avez-vous déjà remarqué à quel point le sucre est omniprésent dans les rayons de supermarché ? Pain de mie, bonbons, biscuits apéritifs… Notre consommation était infime dans les années 1800 ; elle pèse aujourd’hui plus de 40 kg par personne et par an. Tout corrobore à induire des pics glycémiques à répétition, puisque nous en absorbons à outrance sans même nous en rendre compte.
Il peut être dangereux pour notre santé
Cette molécule a un impact significatif sur notre quotidien, étant donné qu’elle joue à la fois sur notre faim et notre humeur.
Une glycémie déréglée peut engendrer beaucoup de conséquences sur notre santé physique… et psychique :
- prise de poids ;
- sensations de fringales ;
- tremblements, vertiges, étourdissements quand l’heure du repas est décalée ;
- sautes d’humeur quand l’appétit se fait sentir ;
- envies de sucre ;
- besoins de sommeil dans la journée ;
- difficultés à dormir, ou réveil avec des palpitations ;
- baisses d’énergie ;
- acné, problèmes de peau ;
- anxiété, dépression ;
- confusion mentale ;
- reflux gastriques ;
- syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ;
- prédiabète ou diabète de type 2 ;
- autres maladies comme le « foie gras », pathologies cardiaques, etc.
Bien sûr, cette seule molécule n’est pas la cause de tous nos malheurs. Elle doit être traitée dans son contexte, car les aliments ne sont pas simplement bons ou mauvais — tout est relatif ! Et comme le rappelle Jessie Inchauspé : « Il n’y a pas que le glucose qui compte. » Mais lorsque la glycémie est contrôlée, lissée, maîtrisée, beaucoup de ces problèmes disparaissent.
Méthode Glucose Goddess : 10 astuces magiques
Hors de question d’imposer de nouvelles injonctions nutritionnelles ! Elles courent déjà bien assez les rues et les médias, n’est-ce pas ? La méthode Glucose Goddess m’a appris à me réconcilier avec ma courbe glycémique en 10 astuces très faciles à implémenter… Et c’est bien ce qui m’a séduite dans le livre de Jessie Inchauspé. L’idée ce n’est pas d’appliquer de façon militaire ces conseils au quotidien, mais de les y disséminer en les adaptant à son rythme de vie. Rien de plus simple, en somme !
1. Manger ses aliments dans le bon ordre
Je me suis souvent demandé quels aliments manger… Ou pas. Mais la vraie question, c’est comment le faire ? Dans le bon ordre, tout simplement. Car en respectant une certaine logique, j’ai soulagé mon système digestif. Ainsi, j’ai appris à consommer :
- d’abord les légumes ;
- puis les protéines et les graisses ;
- et enfin les féculents et les sucres.
Nouvelle vie pour mon estomac et mon intestin !
2. Ajouter des légumes à chaque entrée
S’il est trop compliqué de trier ses aliments (n’allons pas nous amuser à décortiquer une paella), une solution toute simple consiste à ajouter une assiette de légumes avant chaque repas. Le taux de fibres qu’elle contient peut jouer un rôle essentiel dans le bon fonctionnement du corps, renforcer le microbiote et réduire le cholestérol. Tout bénef’.
3. Ne plus se laisser avoir par les calories
J’ai arrêté de compter les calories. Et croyez-moi, je les ai décortiquées longtemps. Sauf que les études scientifiques tendent désormais à prouver qu’une alimentation à forte valeur calorique est bien meilleure pour la santé qu’un repas très léger, mais qui provoque beaucoup de pics de glucose. Alors, on cesse de se torturer avec ces chiffres qui sont bien plus complexes à analyser que ce que l’on voit sur les étiquettes de produits !
4. Manger un petit-déjeuner salé
Le repas le plus important de la journée, c’est le petit-déjeuner. Ça vous parle, comme adage ? Eh bien c’est vrai : c’est lui qui conditionne la façon dont on va se sentir jusqu’au coucher. Ainsi, manger salé, c’est éviter de générer des pics de glucose dès le matin. Vive les œufs et les avocado toasts !
5. Ne plus trier les sucres
Tous les sucres se valent. Qu’il s’agisse de cassonade, de miel ou de sirop d’agave, ils auront un impact identique sur le corps, car l’organisme les traitera sans faire de distinction. Je n’en revenais pas, j’étais persuadée — comme beaucoup d’entre nous — que certains étaient meilleurs que d’autres. C’est une charge mentale considérable en moins, puisque quand j’ai envie d’un bon gros cheesecake Spéculoos et citron, je ne me préoccupe pas de savoir si c’est un bon ou un mauvais sucre. Je le mange, and voilà !
6. Préférer le dessert au goûter
Les études montrent qu’il est préférable d’absorber du sucre sur un estomac plein. Donc quand je suis saisie par une envie de chocolat (oui, ça m’arrive souvent : je suis enceinte !), je le consomme en dessert après mon repas plutôt qu’au goûter. À nouveau, on limite les effets secondaires d’une courbe glycémique trop chaotique.
7. Boire du vinaigre avant de manger
Pratique ancestrale dans certaines cultures, le fait de boire du vinaigre avant de manger joue un rôle fantastique dans l’atténuation de ces fameux pics. Avant un repas ou un encas sucré, j’en verse une cuillère à soupe dans un grand verre d’eau, et je déguste (à la paille, pour préserver l’émail des dents) ! Résultats : fringales limitées et appétit dompté. C’est, je crois, mon astuce préférée.
8. Activer ses muscles après le repas
Vous vous souvenez de la fameuse marche digestive si chère aux yeux des grands-parents après le poulet frites dominical, quand on était enfant ? Eh bien, ils avaient tout compris. Rien de tel que d’activer ses muscles après le repas pour limiter sa charge glycémique. Et puis bonne nouvelle : pas besoin de courir à la salle de sport dès le dernier coup de fourchette. J’adore faire une petite balade de dix ou vingt minutes, des étirements, quelques squats devant une série Netflix… Tout fonctionne !
9. Grignoter salé
Lorsque j’ai envie de grignoter (c’est-à-dire très souvent — je suis enceinte, rappelons-le), je privilégie le salé. On a tendance à penser que le sucre procure de l’énergie quand on se sent K.O, mais c’est faux. Il peut même alimenter cette irrépressible envie de dormir. Pour se donner un coup de boost, on favorise le fromage, tartinade de tomates séchées, beurre de noix, œuf à la coque ou encore tranche de jambon… Ce ne sont pas les idées qui manquent !
10. « Habiller » ses glucides
C’est peut-être le tuyau le plus curieux de tous : ajouter de la matière grasse aux glucides que l’on consomme. Nous sommes habitués à entendre que celle-ci est nocive pour la santé, qu’elle favorise la prise de poids. Et pourtant, au contraire… Bien associée, elle peut soulager le système hormonal et éviter de passer de la satiété à la faim trop rapidement. « Habiller » ses glucides, c’est également limiter les fringales, et, plus étonnant encore : être moins irritable au quotidien !
Vous l’aurez compris, stabiliser son taux glycémique peut avoir un impact puissant sur l’organisme. Je déteste les régimes, j’ai en horreur toutes les formes d’injonctions nutritionnelles. Cette méthode, me semble-t-il, est justement tout le contraire de ces diktats qui durent depuis des décennies. Pourquoi ? Car elle permet enfin d’avoir accès à la connaissance nécessaire de son propre corps pour simplement s’y sentir bien, sans effort ni privation. Alors, prêt·es à faire votre révolution, vous aussi ? Donnez-nous votre avis en commentaire ! (Source : Glucose Goddess.)
Bravo pr cet article. J’ai une très bonne impression pour ma part aussi après ce premier mois passé avec les conseils de la méthode.
En « alimentation intuitive » depuis 2ans je ne voulais plus entendre parler de régime ni même de nutrition. Oui c’était devenu un poil extrême mais bon, d’un extrême a l’autre je crois enfin avoir trouvé les clés de l’équilibre.
Je me sens plus libre avec ces nouveaux outils que je peux choisir d’appliquer ou non.
Ce livre m’a été recommandé par hasard au détour d’une conversation avec mes hôtes lors d’un petit déjeuner. J’ai commandé le livre et j’ai adoré le lire comme les 2 jeunes femmes me l’avaient prédit.